L’année 2016 a été pour les utilisateurs du Grand lac Saint-François (GLSF) une année dont on se souviendra longtemps pour le niveau extrêmement bas des eaux au printemps et à l’été.
Retour sur la situation de 2016
En raison de plusieurs facteurs, l’eau a été environ 1 mètre plus bas que la normale. Au printemps l’eau a peu monté, cela dû à deux prévisions météo de précipitations importantes qui ne se sont pas réalisées mais dont on avait voulu atténuer leur impact anticipé en augmentant le débit de sortie au barrage. Par malchance, l’épaisseur de neige au sol a aussi été très faible et surévaluée, ce qui n’a pas permis lors de la fonte de combler le réservoir qu’est le GLSF. Tout ceci, combiné aux pluies anormalement faibles au printemps et ce jusqu’à la mi-août 2016, a donné des maux de têtes aux utilisateurs du lac alors très bas : les plaisanciers sur l’eau pour le danger des hauts fonds et les riverains pour le déplacement de leur quai et équipements nautiques.
Un événement particulier s’est passé à la mi-août avec l’arrivée de 2 pluies très fortes en l’espace de 3 jours, avec pour conséquences la montée rapide des eaux de près d’un mètre. Tous les équipements alors avancés sur la berge (quais, supports à bateaux, dériveurs, chaloupes, etc.) ont dus être rapidement remontés, ou à défaut, plusieurs de ceux-ci se sont retrouvés inondés ou flottant librement sur le lac. On peut facilement imaginer les troubles vécus par les riverains…
Pourtant l’Association des riverains du GLSF et l’Association du GLSF – Secteur Sud ont contacté à plusieurs reprises le Ministère de l’Environnement responsable de la gestion du niveau de l’eau du lac dans le but d’informer leurs membres et la population sur l’état de la situation. Malheureusement, on ne peut pas commander la pluie qui ne veut pas tomber ou qui tombe trop vite!
Entre temps, nous avons mené en septembre 2016 un sondage auprès de nos membres. Des 276 réponses reçues, il ressort que 95% des gens sont « peu ou très peu satisfaits » de la gestion du niveau du GLSF en 2016, et que 55% considèrent l’évitement des « changements rapides de niveau » comme le premier critère de gestion du niveau de l’eau pour les membres.
Des solutions : se donner des moyens d’alerte
À la suite d’une autre rencontre tenue à Québec entre nos deux Associations et le Ministère de l’Environnement en novembre 2016, le Ministère a indiqué son désir de pleine collaboration pour perfectionner la gestion du niveau d’eau et réduire les inconvénients pour les utilisateurs du GLSF. Une lettre de nos associations sur des demandes d’améliorations fut alors envoyée au Ministère le 30 novembre, à la suite de laquelle il fut convenu les solutions de fonctionnement suivantes :
- Que la plage du niveau souhaitée de 289,20 +/- 0,20 m convenue pour la villégiature soit atteinte le plus tôt possible au printemps (fin de la crue printanière jusqu’à l’Action de grâce en octobre), soit normalement avant l’installation des quais pour la plupart des riverains et marinas. Lorsque le niveau sera en dehors de la plage de niveau souhaitée et selon la météo, le niveau d’eau sera rétabli le plus graduellement possible vers la plage du niveau convenue afin d’éviter les changements trop rapides du niveau pour les riverains.
- Que le Ministère informe, par téléphone ou par courriel les jours ouvrables, les Associations lorsqu’est prévu un changement brusque du niveau d’eau du GLSF supérieur à 30 cm au cours des 48 heures à venir. L’information transmise contiendrait le changement prévu en cm dans 48 heures, et 72 heures si possible. Comme les riverains ne sont pas tous des résidents permanents, les informer à l’avance pourra leur permettre de s’ajuster en fin de semaine pour un changement à survenir en semaine.
- Que les représentants des associations du GLSF informent dans les plus brefs délais (par courriel, site Web, Facebook, etc.) leurs membres et la population du changement brusque de niveau d’eau prévu. (NOTE : On peut suivre sur le site de notre association – voir l’adresse ci-bas – le niveau du GLSF en temps réel)
En mettant en place ces moyens pour alerter les gens concernés, il sera plus facile de prendre les actions requises pour s’adapter à des événements non souhaités de Dame nature.
Photo du Barrage Jules-Allard au Grand lac Saint-François :